Bonjour à toutes et à tous.
J’en conviens, ce blog est désormais plus un
semestriel qu’autre chose. En mars dernier, lorsque je postai ma dernière chronique (éffacée depuis, pour raison de stockage), j’imaginais pouvoir l’alimenter plus régulièrement, hélas… le temps fait toujours défaut. La saison 2011 des visites du Pavillon Henri II s’achevant je retrouve davantage de ce temps précieux pour revenir vers vous sur les six derniers mois qui ont été d’une richesse exceptionnelle.
Au programme de cette longue chronique :
Journée et soirée au château d’Eu et au domaine de Joinville en présence du
Comte de Paris et de son fils le prince Jean d’Orléans, duc de Vendôme,
le colloque au Ministère des affaires étrangères,
le colloque historique de Laon,
le Quatuor Ruggieri,
et tant d’autres choses…
Permettez-moi de commencer par
les évènements les plus frais, ceux de ces derniers jours, puis, ceux à venir
en novembre, et pour conclure, une brève rétrospective de mars à septembre.
photo de gauche : Jean-Pierre Raffarain, Alain Juppé et Jean Charest
photo de droite : (de droite à gauche : le Prince Jean d'Orléans duc de Vendôme, la Princesse Hélène, le Comte de Paris, Madame le maire de la ville d'Eu, le baron Axel de Sambucy de Sorgue)
I) Les derniers évènements
Colloque au Ministère des Affaires Etrangères
Le 4 octobre, je me rendais au ministère des affaires étrangères où j’étais invité au colloque célébrant le 50ème
anniversaire de la Délégation générale du Québec à Paris, dans le cadre de la Coopération franco-québécoise.
Un programme dense auquel participèrent près de 30 personnalités aux conférences et tables rondes. Citons la présence de :
Alain Juppé, Ministre des affaires étrangères
Jean Charest, Premier Ministre du Québec
Louise Beaudoin, Ministre du Québec 1994-2003, Déléguée générale du
Québec à Paris 1984-1985, Députée
Jean-Pierre Chevènement, Ministre d’Etat 1981-1983, Ministre 1986-1991
1997-2000, Sénateur
Christian Rioux, journaliste, correspondant à Paris du quotidien
québecois Le Devoir
et de nombreux professeurs d’Universités en France et au Québec : Marc Gontard, Didier Poton et beaucoup d’autres.
Parmi les thèmes de ce colloque : « Les premières ententes et la mise en place des structures de la coopération », « de Gaulle et de Québec », « la dimension institutionnelle de la coopération », « l’opinion publique et la coopération », « les médias en France et au Québec » et enfin, « l’avenir de la coopération ».
J’ai tout particulièrement apprécié l’intervention de Christian Rioux, un propos très détaillé et chiffré. Le journaliste apporta une vision objective et nuancée de la Coopération, ne se bornant pas à dire « bravo, bravo, vive la coopération » ou « le recul de la francophonie dans le monde est déplorable ». Christian Rioux est depuis 15 ans le correspondant du quotidien Le Devoir. Basé à Paris, il publie notamment une chronique politique hebdomadaire. Il a aussi écrit dans l’Actualité, La Presse, Libération, Le Monde, La Croix, La Vanguardia et Le Courrier International. Il participe régulièrement à l’émission Kiosque sur TV5 Monde. Il est l’auteur de Voyage à l’intérieur des petites nations, Carnets d’Amérique et Les Années temporaires, un recueil
de poèmes. Il est lauréat de plusieurs prix internationaux.
La présence de Jean-Pierre Chevènement à la seconde table ronde de l’après-midi colora les échanges d’une façon assez différente. J’ai toujours eu pour cet homme beaucoup de respect et d’admiration à l’égard de son intelligence et de ses réflexions sur les questions de sociétés, françaises ou internationales. J’ai souvent partagé ses opinions à tel point qu’en 2002, (j’avais presque 19 ans et je pouvais donc déposer mon bulletin dans l’urne pour la première fois), je votais pour lui au premier tour des présidentielles.
Jean-Pierre Chevènement, sensible aux questions liées à la francophonie (il participa d’ailleurs avant l’été à la marche pour la francophonie organisée à Paris par Catherine Distinguin et le Carrefour des Acteurs Sociaux), replaça le français dans un contexte international, et dressa surtout un état des lieux. Avec beaucoup d’esprit et d’humour son propos à la fois extrêmement intéressant et humaniste traita -en autres- de l’importance de lutter pour maintenir le français comme langue première, comme langue de référence, devant l’anglais qui ne cesse de gagner du terrain, dans les pays en voie de développement et en particulier en Afrique qui compte 100
millions de francophones. Au sujet du Québec, il conclut en disant que « le Québec pourrait être une sorte de métropole francophone pour les pays d’Amérique. »
Louise Beaudouin, avec sa fougue et son dynamisme hors du commun, parla, parmi tous les sujets abordés, d’un point de détail qu’il semble bon de ne pas omettre. En effet, elle expliqua que souvent, les français arrivant au Québec se sentent à la fois, un peu en terrain conquis, et surtout, assez familiers, comme s'ils venaient visiter leurs cousins, des membres éloignés de la famille. Mais cela n’est plus vrai. Si les liens sont toujours forts, ils ne sont plus de cette nature pour la majorité de la population. Nous ne sommes pas des européens, rappela Louise Beaudouin, mais bien des nord-américains.
Malgré les années qui passent et les traits qui vieillissent, le temps n’a pas de prise sur Alain Juppé, dès les premiers mots, la même voix, inchangée, reconnaissable entre mille, le même débit, les mêmes intonations. Un discours parfait, un discours plus semblable à celui d’un président de la république (qu’il sera peut-être), qu’à celui d’un ministre.
Je vous propose quelques extraits de son discours :
« …un peuple [ …] qui fait vivre de l’autre côté de l’Atlantique avec une créativité et une combativité sans pareilles les valeurs et la langue que nous avons en partage. »
Oui sans pareilles, car les québécois nous reproche, à juste titre, de nous battre moins qu’eux et de capituler, parfois avec plaisir à l’anglicisation de notre langue.
« C’est surtout parce qu’au-delà des vicissitudes de l’histoire, nos deux peuples partagent un même dessein, une
même vision du monde : […] un monde où les identités ne sont jamais aussi fortes que lorsqu’elles s’ouvrent les unes aux autres au lieu de se replier sur soi, un monde où l’innovation et l’esprit de frontière ne sont jamais aussi puissants que lorsqu’ils prennent appui sur des racines profondes et sur un
héritage assumé et préservé. C’est cette conviction qui, il y a 50 ans, animait le Général de Gaulle et le Premier ministre Jean Lesage, artisans visionnaires des retrouvailles franco-québécoises. »
Un héritage assumé et préservé. La connaissance et le respect de nos racines peut-être une clef, non seulement à la cohésion sociale, mais aussi à la bonne marche d’une société et à son évolution, la plus équilibrée.
Alain Juppé rappela ensuite que la coopération culturelle est plus dynamique que jamais en citant le dramaturge Wajdi Mouawad « qui est aujourd’hui l’auteur francophone le plus joué dans le monde »
« Quant à nos relations économiques, elles ont atteint une densité exceptionnelle. La France est aujourd’hui le deuxième investisseur étranger au Québec, où les trois quarts des entreprises françaises présentes au Canada sont implantées. Ces 400 filiales, parmi lesquelles on compte des grands groupes comme EDF, Alstom ou Sodexo, mais aussi des dizaines de PME des secteurs de l’aéronautique, des hautes technologies et des services, représentent plus de 30 000 emplois. En sens inverse, les entreprises québécoises sont elles aussi bien représentées en France : 160 sociétés pour 10 000 emplois, avec des fleurons comme Bombardier ou SNC-Lavalin. Nous plaçons désormais de grands espoirs dans les coopérations engagées en matière de voitures
électriques, grâce aux batteries fabriquées au Québec par le groupe Bolloré. »
« Ensemble, nous considérons que la Francophonie est une force pour porter dans le monde les valeurs de diversité culturelle, de solidarité, de démocratie et de paix auxquelles nous sommes attachés - notre alliance a d’ailleurs été un atout majeur pour parvenir à l’adoption en 2005 de la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité culturelle. Et je me réjouis que vous ayez annoncé, cher Jean Charest, l’organisation d’un forum mondial de la langue française à Québec en 2012. »
La Famille d’Orléans et le château d’Eu
La même semaine, samedi 8, j’étais invité à Eu, au château, par Michel Mabire, président des Amis du musée Louis-Philippe, dont Alban Duparc est conservateur. Une journée qui commença peu avant 15h00 par une visite du château, que je redécouvrais, un an après, avec beaucoup de plaisirs. La délicatesse, la finesse, la richesse des collections, le luxe et la splendeur, toute royale des lieux, mais à une dimension plus humaine -que
Fontainebleau par exemple- font de ce château, une maison des plus remarquables de France.
Pendant la visite, nous avons eu la chance de découvrir en avant-première, la galerie des Guise, ancienne salle de bal du roi Louis-Philippe, dont les travaux de restauration sont presque achevés. Une véritable merveille architecturale qui sera
officiellement inaugurée fin du premier semestre 2012, selon madame le maire qui fit un intéressant et long discours lors de l’assemblée générale qui suivait cette visite.
(le comte de Paris dans la galerie des Guise)
L’assemblée fut passionnante, les termes un peu barbares de « rapport moral et financier » prennent un sens tout
particulier lorsqu’il s’agit des Amis du Musée Louis Philippe. Par un bref discours, le président Michel Mabire
ouvrit cette assemblée qui se déroula dans le splendide théâtre. Alban Duparc présenta avec beaucoup de talents et de précisions historiques la trentaine de lots, formant les acquisitions de ces douze derniers mois.
Prenait ensuite la parole le professeur François Pupil, qui rendit un magnifique et émouvant hommage à Madame. Pendant plus d’une heure, sa verve, son éloquence et ses talents de conteur nous ont fait revivre les presque 92 années de la comtesse de Paris. Une personnalité aussi flamboyante que simple, une grâce exceptionnelle, une profondeur remarquable ; une vie faite de passions, d’élégances et de nature.
(à gauche : Madame à Eu devant le Pavillon Montpensier)
Le comte de Paris clôtura cette assemblée par un discours intime en évoquant des souvenirs familiaux et termina par un encouragement à l’égard de son fils, le prince Jean, qui, une ou deux heures avant venait d’être élu unanimement administrateur de l’association.
Un cocktail prolongea l’assemblée durant lequel la famille royale fut très représentée puisque le comte de Paris ainsi que son fils le prince Jean d’Orléans duc de Vendôme, son frère Jacques duc d’Orléans, sa sœur la princesse Hélène, demeurèrent dans le hall du théâtre pendant plus d’une heure. Heure pendant laquelle parmi d’autres conversations j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec l’ancienne conservatrice du château, madame Martine Bailleux qui officia pendant plus de 30 ans. Elle fut la première chargée de conservation, et donc, une pionnière. Intarissable et irrésistible elle me conta nombre d’anecdotes savoureuses. La conversation fait son chemin,
comme toujours dans ce genre de cocktail et nous arrivons à échanger des souvenirs communs au sujet de
Christiane Desroches Noblecourt, qu’elle eut comme professeur, et avec qui j’avais eu le plaisir d’échanger à plusieurs reprises lors du festival International Jules Verne à Paris en 1998.
(de g. à d. : Michel Mabire, Simon Le Boeuf, Johan-Bastien Polle et S.A.R. le Prince Jean d'Orléans)
Attenant au château, nous gagnâmes ensuite le domaine de Joinville où se déroulait le diner, la centaine d’invités a pu apprécier les différents discours, en particulier celui du prince Jean, véritable chef de file de la maison de France, dont le charisme n’a de cesse d’enthousiasmer. J’avais le plaisir d’être à la table d’Alban Duparc. Le diner
fut délicieux et la rencontre avec d’autres convives charmante.
(de gauche à droite : Michel Mabire, Simon Le Boeuf, Alban Duparc, Johan-Bastien Polle)
Je vous encourage tous à découvrir la ville d’Eu et son riche patrimoine. Il y a de quoi passer un week-end plein de culture et chargé de délices.
Conférence sur la religion des anciens mexicains avant la conquête espagnole de 1521
Samedi 15 octobre à 18h00 Anne-Marie Vié-Wohrer, ethno historienne, professeur à l’Institut de Hautes Etudes de la Sorbonne et chargée de conférences à l’Ecole du Louvre proposait aux Amis du Pavillon Henri II, une conférence ayant pour thème les divinités et croyances aztèques avant la conquête espagnole. Habituée aux étudiants en fin de cycle et aux universitaires, la première partie de la conférence fut assez soutenue, un peu trop, je le confesse, pour le profane que je suis en cette matière. Ayant basée son propos sur de nombreux manuscrits pictographiques, les choses, petit à petit, s’éclaircirent et je crois que le public présent apprécia beaucoup cette conférence et apprit tout autant. Après la séance de questions, Anne-Marie nous présenta ses trésors : des fac-similés de certains de ces manuscrits, la plupart du XVIème siècle, dont beaucoup sont conservés à la bibliothèque du Vatican. La conférence s’acheva donc dans une atmosphère des plus amicales en
présence des plus passionnés par le sujet.
Anne-Marie Vié-Wohrer a été en 2001 lauréate du prix Duc de Loubat décerné par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (Institut de France), pour l’ouvrage publié en 1999 par le CEMCA à Mexico : Xipe Totec Notre Seigneur l’Ecorché, Etude Glyphique d’une divinité aztèque.
Colloque Historique à Laon
Assurément l’un des plus grands colloques historiques de ces dernières années organisé en Picardie. Dimanche dernier (16 octobre 2011), la société historique de Laon recevait dans le théâtre des Arts et loisirs, une pléiade d’universitaires et de chercheurs venus de toute la France. Cette grande journée avait pour objectif de « replacer Laon au cœur des grands mouvements culturels, politiques, religieux qui agitent toute l’époque médiévale… ».
Elle fut ouverte par Antoine Lefèvre, sénateur-maire de Laon et Gérard Dorel, président de l’Office de Tourisme du Pays de Laon.
Le théâtre presque intégralement occupé par des auditeurs attentifs et participatifs aux questions, qui ont pu apprécier, entre autre :
L’intervention de Jackie Lusse (Université de Nancy 2) sur "Laon au Haut Moyen-Age : résidence royale, ville épiscopale et centre culturel", puis celle d’Alain Saint-Denis (Université de Dijon) sur "Laon et l’Angleterre" qui m’intéressa tout particulièrement. Vint ensuite le propos de la chercheuse Hélène Millet (CNRS) sur "Laon, un maillon dans le réseau international canonial". La matinée s’acheva avec Dany Sandron (professeur à la Sorbonne) sur "Les tours de la cathédrale, un modèle pour l’Europe ".
Une fois encore j’ai pu constater la qualité et la vitalité de notre région en matière de vrais évènements culturels de grande qualité. Malheureusement pour des raisons d’emploi du temps surchargé, je ne pus assister aux conférences de l’après déjeuner.
Elles consistaient en l’intervention d’Iliana Kasarska (Université de Liège) sur "La sculpture de la cathédrale de
Laon, son rayonnement en Europe au XIIIe siècle".
Puis de 15h à 15h30 : intervention de Cédric Giraud (Université de Nancy 2) sur "Le rayonnement européen de l’Ecole de Laon au XIIe siècle : de Maître
Anselme à Adam de Courlandon".
15h40 à 16h15 : intervention de Ghislain Brunel (conservateur en chef aux Archives Nationales) sur "Les Prémontrés : une abbaye laonnoise, un ordre européen"
Enfin Jean-Christophe Dumain (archiviste aux Archives Départementales de l’Aisne) sur "Laon de Charles V à Charles VII, une ville en déclin ?"
En rentrant du colloque, je concluai ce week-end par une visite thématique historique du centre-ville et du Pavillon Henri II. Par un beau soleil et une chaleur inattendue pour la saison, 20 ou 30 personnes ont suivi l’histoire de la vie de Dumas dans sa ville natale, avant que je leur dédicace mon livre.
Enfin, dimanche 23 octobre, invité par Denis Rolland (président de la Société Historique de Soissons), je donnais une conférence ayant pour thème la Franc-Maçonnerie. Alain Morineau commença par brosser un portrait de la
maçonnerie dans l’Aisne et en expliquant les grands principes généraux de cette institution discrète et fascinant le public. Prenant le relais, je proposais une conférence intitulée : « 3 siècles d’ésotérisme et de franc-maçonnerie à Villers-Cotterêts, de François Ier à Philippe Egalité »
II) Les meilleurs évènements à venir, des dates à retenir
1- samedi 5 novembre : Concert Classique Exceptionnel : Le quatuor
Ruggieri
2- vendredi 18 novembre : Colloque International à Paris « La Forêt dans
tous ses états »
3- samedi 26 novembre : « Journée Clovis », les Mérovingiens et
l’ancienne Abbaye Saint Médard
***
1- Une carrière internationale ! Les musiciens les plus connus jamais reçu au Pavillon Henri II !
Les Ruggieri ont une manière à eux de façonner le son et les timbres. Avec leur expérience de la musique instrumentale et peut-être plus encore vocale – il n’ont pas impunément passé des années au sein des «Talens Lyriques» de Christophe Rousset ou travaillé d’autres répertoires avec Philippe Herreweghe et ses «Champs Elysées» – ils sont en quête d’une forme d’interprétation qui fouille les partitions à la recherche d’une vocalité retrouvée des oeuvres. Le respect du texte? Bien sûr – avec une réflexion sur le contexte, les courants artistiques de l’époque, les influences historiques. Mais fondamentalement, un désir de musique et de recréation d’un univers sonore qui se rapprocherait au plus juste de la manière de jouer de l’époque. Gageure d’une belle aventure
musicale et poétique. A vous de découvrir le Quatuor Ruggieri, leurs instruments, leur répertoire… et leur musicalité!
Renseignements et réservations : 06 60 75 52 67 ou 03 23 53 78 50
***
2- Colloque organisé par le Carrefour des Acteurs Sociaux
à l’Institut de Paléontologie Humaine à Paris
1, rue René Panhard - 75013
09h30 : accueil par le professeur Henry de Lumley, directeur de l’Institut de Paléontologie Humaine
09h45 : ouverture et introduction : Joël Broquet, président du Carrefour des Acteurs sociaux (CAS) et Patrice Vermeulen, animateur du pôle « environnement » du CAS
10h00 : mise en perspective : la forêt, un espace ambivalent entre ressource et patrimoine : Marc Galochet, maître de conférence en géographie à l’Université d’Artois, membre de la Société de géographie
10h15 : témoignage : la forêt, un « maître » pour l’action : SAR le prince Jean d’Orléans, directeur d’Avenir et Patrimoine, exploitant forestier
1ère séquence : la forêt française (métropole et outre-mer)
10h30 : le modèle français de gestion forestière : Michel Hermeline, chef du département bio diversité, direction de l’environnement et du développement durable
10h50 : la forêt guyanaise : Bernard Riera, chargé de recherche au CNRS, chargé de mission « forêt tropicale » au GIP Ecofor
2ème séquence : la forêt européenne
11h30 : la stratégie forestière européenne : Michael Hamell, directeur « agriculture forêts sol » DG Environnement - Commission européenne
11h50 : un autre exemple de gestion forestière en Europe : la Suède intervenant en cours de sélection
3ème séquence : la forêt entre restauration et valorisation
14h30 : Daniel Vallauri, docteur en écologie forestière, WWF France, président du groupe de travail « Forêts » du Comité français de l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN)
4ème séquence : les enjeux internationaux de la forêt
15h30 : le programme de réduction des émissions résultant du déboisement
et de la dégradation des forêts (REDD +) : Pierre Radanne politiques de lutte face au changement climatique
15h50 : le nouveau protocole international sur l’accès et le partage des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques
16h30 : conclusions par Brice Lalonde, chargé des négociations sur le changement climatique, coordonnateur exécutif de la Conférence des Nations-Unies sur le développement durable suivi de la mention (sous réserve).
Renseignements et inscriptions : Carrefour Acteurs Sociaux, 103 avenue
Parmentier, 75011
Paris. Télécopie : 01 43 14 08 15. Téléphone : 01 43 14 08 13
courriel : dircas@cas‐france.fr
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3- Journée organisée à l'occasion du 15ème centenaire de la mort de Clovis.
Avec Monsieur Patrick Penin, conservateur honoraire du musée de St Germain en Laye, le plus grand spécialiste de Clovis.
10h00 : visite de Saint Médard et sa crypte avec Monsieur Denis Défente, conservateur des musées de l'Aisne.
12h00 : déjeuner à l'hôtel des Francs (bld Jeanne d'Arc - inscription indispensable).
14h30 : conférence de M. Penin "Clovis, mythes et réalité".
16h00 : projection d'un film de 52 minutes réalisé par le Conseil général de l'Aisne sur les Mérovingiens avec, comme support pédagogique, le musée des temps barbares de Marle.
III) Retour sur les évènements des mois passés
EN MARS :
Une conférence : « LeRomantisme, une clef pour l’art contemporain »
Commençons le 5 mars, avec Jean-Claude Monnier, Docteur en esthétique « art des images et art contemporain », plasticien, et enseignant en histoire et sociologie de l’art. Il anima une remarquable conférence
intitulée : « Le Romantisme, une clé pour l’art contemporain », dont voici l’introduction :
La fin du XVIIIe siècle marque la clôture d'un système de l'art occidental qui avait vu le jour à la Renaissance. Contemporain de la Révolution française, le Romantisme allemand, renversait la hiérarchie des genres artistiques et se donnait pour finalité la création d'oeuvres d'art totales où s'opérait le mixage de pratiques hétérogènes. Parallèlement, cette nouvelle conception de l'art élaborée à partir d'une pensée esthétique faisait entrer le spectateur dans l'élaboration du processus de l'œuvre. Ces principes continuent d’inspirer les pratiques artistiques contemporaines. C’est précisément cette origine et sa filiation que "Le Romantisme, une clé pour l’art contemporain ?" se propose d’explorer.
Cette soirée fut un nouveau grand succès pour notre association les Amis du Pavillon Henri II : une salle comble plus de 20 personnes en liste d’attente. Un formidable enthousiasme de la part de toutes les personnes présentes.
Un concert à couper le souffle
Cette conférence fut suivie 15 jours plus tard par un nouveau concert
classique, un récital de piano donné par Sandrine Coquard. Si ce nom ne vous
dit rien et que comme moi vous êtes passionné de musiques et de musique
classique en l’occurrence, il vous faut découvrir cette pianiste. Les deux
séances (18 et 20h00) firent complet une fois de plus. Le programme commença
avec des œuvres du compositeur axonais Sammuel Rousseau, dont les partitions
oubliées furent exhumées par Sandrine elle-même. Monsieur Alain Brunet,
président de la Société Historique de Vervins, ouvrit cette soirée par un
résumé biographique de ce personnage. Le point d’orgue de la soirée, fut le
morceau final : une pièce de Dvorak, d’une vingtaine de minutes, jouée
sans partitions, qui résonna dans tout le Pavillon Henri II. L’intensité de
l’émotion, la force et la puissance des sentiments de Sandrine et le ressenti
des spectateurs créa une sorte de moment presque mystique. Pas un
applaudissement pendant plus d’une minute. Jamais je n’avais vu une telle chose
lors d’un concert, que ce soit dans notre région ou à Paris. Un silence à la
fois respectueux de ce qui venait d’être joué, d’être offert par cette grande
musicienne, et à la fois presque gênant pour l’artiste qui ne reçoit pas
d’applaudissements. Et soudain, une dame ose rompre ce silence. S’en suit un
tonnerre d’applaudissements et une standing ovation. Nous réfléchissons
actuellement sur la possibilité de recevoir à nouveau Sandrine Coquard au
Pavillon Henri II.
Exposition Clouet au château de Chantilly : une première mondiale
Pour clore ce mois de mars bien chargé, je vous
relate le vernissage de l’exposition Clouet. Invité le mardi 22 mars, je me
rendais à Chantilly afin de découvrir les dessins de ce géni de la Renaissance
qu’est Clouet, ou plutôt devrais-je dire, que sont les Clouet, père et
fils ; les portraitistes officiels de la cour de François Ier et Henri II.
Après de nombreuses allocutions protocolaires, nous pûmes découvrir cette merveilleuse collection, accompagnés
de la conservatrice Nicole Garnier, dont les riches commentaires m’ont beaucoup appris.
Voici quelques extraits d’un article de artactu.com au sujet de cette exposition :
"L’exposition apporte un éclairage majeur sur l’art
du dessin au XVIe siècle, à travers cent quarante feuilles de ces figures
fondatrices, et dévoile l’un des plus beaux ensembles de la collection du duc
d’Aumale, en partie constituée par Catherine de Médicis, et habituellement
préservée de la lumière comme de la vue des visiteurs…
Si elle témoigne incontestablement de l’essor artistique de la Renaissance
française, l’exposition offre également un passionnant voyage à la rencontre
des personnalités qui ont animé la Cour des Valois (Anne de Montmorency,
constructeur du Petit Château de Chantilly et Connétable de France, l’amiral
Gaspard de Coligny, assassiné lors de la Saint-Barthélemy, Diane de Poitiers,
maîtresse du roi Henri II, jusqu’aux fous Triboulet et Thonin…).
Si de précédentes expositions du Domaine de Chantilly ont permis aux amateurs
de goûter un aperçu de cette collection, c’est la première fois que le musée
Condé offre à voir, à cette échelle, son inestimable trésor, désormais en
grande partie restauré.
Ces dessins ne pouvant quitter Chantilly par legs du duc d’Aumale, il s’agit,
de fait, de la première exposition d’une telle ampleur sur le portrait dessiné
au XVIe siècle.
Sous le double commissariat de Nicole Garnier, conservateur général du
Patrimoine chargée du musée Condé, et d’Alexandra Zvereva, historienne de l’art
spécialiste des Clouet.
EN AVRIL :
Une journée d’étude, un colloque historique à Villers-Cotterêts
Nous arrivons en avril, mois qui fut marqué par
notre grande journée des Orléans. Une sorte de colloque organisé pour
commémorer l’arrivée des Orléans dans le duché de Valois il y 350 ans. Alban
Duparc, conservateur du Chateau d'Eu, Christiane Riboulleau, chercheur au
Service de l'Inventaire, Gérard Hurpin maître de conférence à l’université de
Picardie et moi-même avons animé cette journée exceptionnelle de conférences et de visites.
Elle débuta par la lecture d’une lettre du prince Jean d’Orléans.
Trois écrans de projections, deux lieux de conférences, une technique très lourde, et
à nouveau un public au rendez-vous puisque une fois encore nous fimes
salles combles. Une grande réussite pour notre association qui n’avait pas
encore fêté son deuxième anniversaire.
Le texte des conférenciers sera publié dans les Mémoires de la Fédération des sociétés d’histoire l’an prochain.
EN MAI :
Une conférence d’histoire locale
Notre assemblée générale eut lieu en mai, nous la désirons concise, un peu moins d’une heure et suivie de questions des adhérents. Elle fut prolongée par une passionnante conférence d’Alain Pierre Baudesson, du Club du Moulin. Précision, détails, érudition et vitalité sont les adjectifs de ce moment d’histoire locale, qui nous a fait revivre la vie de l’équipage Menier. Salle comble et même liste d’attente : une belle synergie entre deux associations locales.
EN JUIN :
Retour à Paris sur les ondes de Radio Courtoisie puis à l’Espace Champerret
Lundi 6 juin à 10h45, pour une heure de direct je retrouvais le studio de Radio Courtoisie entouré des souvenirs de l’émission, quelques mois plus tôt, avec Alain Decaux. L’émission de Michel Mourlet,
accompagné de sa complice, mon amie Catherine Distinguin, avait pour thème la
fête annuelle de Radio Courtoisie à l’Espace Champerret quelques jours plus tard. Avec 5 autres auteurs dont la
charmante Anca Visdei, qui vient de publier la première biographie d’Anouilh, nous représentions nos ouvrages respectifs. J’aime la radio et le direct et la compagnie de Michel Mourlet et de Catherine est toujours un moment extrêmement agréable.
Le 19 juin, nous nous retrouvions donc tous à l’Espace Champerret. Dès
l’arrivée je fus impressionné par la foule des centaines de personnes et des
files d’attente jusqu’à l’extérieur du bâtiment. Pendant tout l’après-midi nous
échangeâmes avec les auditeurs et les lecteurs, nous dédicacions quelques
livres. Le contact et les réactions avec les lecteurs est toujours très
enrichissant, je remercie, une fois encore Catherine et Michel Mourlet pour
cette nouvelle invitation.
Le Quatuor Archinto / Un concert de bienfaisance
Poursuivant notre aide pour Bernard Chignard en Haïti, voici le texte de l’article de l’union concernant l’organisation d’un concert de bienfaisance :
« Toujours soucieux d'animer le lieu, les Amis
du Pavillon Henri II proposent, ce dimanche, un concert de musique classique.
Une manifestation qui n'était pas prévue dans la programmation annuelle,
puisque les musiciens ainsi que les organisateurs souhaitent reverser
l'intégralité des recettes à Bernard Chignard pour « soutenir son projet
culturel en Haïti ».
Deux auditions seront proposées : l'une à 16 heures et l'autre à 18 h 30.
Le quatuor Archinto - composé de Raphaëlle Bellanger, Aude Caulé-Lefèvre,
Romain Sénac et François Poly, aux talents et CV impressionnants - interprétera
des œuvres de Schubert, Chevalier de Saint-George et Mozart. Le public pourra
assister, outre à leur prestation, à une remise de chèque, en présence de
plusieurs partenaires. »
En prélude au concert notre ami Noel Lefevre,
représentant le Lions Club de Villers-Cotterêts a remis un chèque de 1000 euros
pour soutenir Bernard. Merci au Lions et à son formidable dynamisme et son
constant engagement sur la terrain.
La soirée se clôtura par La jeune fille et la Mort de Schubert, qui ne figure pas au programme dans l’article de l’Union. J’ai été une fois encore subjugué par la qualité, hors du commun, de l’interprétation de cette pièce.
EN JUILLET :
La soirée au château de Villers-Hélon
La réalité dépasse presque la fiction. Une soirée semblable à certains films américains. Un château superbe, entièrement restauré, un parc un peu fantasque, des collections d’œuvres d’arts, de
tableaux, de mobiliers.
Deux ensembles de musiciens, classiques d’abord : deux voix d’exception. Celles d’Emmanuelle Fruchard et de Veronica Onetto, accompagnées au violoncelle par notre amie Lucile Fauquet et par Véronique Barbot au clavecin. La musique, fine, délicate, parfaite, embaume le parc. Un moment de grâce musicale dans un écrin somptueux.
Puis le feu d’artifice du jamais vu pour un particulier. Un vrai spectacle pyrotechnique. Enfin, la fête,
élégante, aux accents américains. Le trio Boscar Swing et son leader, le pianiste Bernard Bosch, ont donné un concert de jazz qui fit danser bon nombre des invités sur le marbre de l’échiquier géant du parc.
Une soirée inénarrable, dont seules certaines scènes de films sauraient la retranscrire.
Une délocalisation exceptionnelle d’une manifestation des Amis du Pavillon Henri II.
EN AOÛT :
Visite aux chandelles
Quelques jours plus tard, avec l’office de tourisme,
j’apportais mon concours à une soirée historique charmante : une visite du
château à la chandelle (et même aux chandeliers) suivie d’un parcours dans le
vieux Villers. Un joli groupe d’une vingtaine de personnes passa la soirée dans
les vestiges du passé cotterézien avant de gagner le Pavillon Henri II où les
discussions se poursuivirent tard dans la nuit.
Les Grandes Eaux nocturnes au château de Versailles
Si j’avais un peu peur de me rendre à ce spectacle
des grandes eaux musicale au château de Versailles, à cause d’une foule sans
doute trop nombreuse, je ne regrette pas un instant cette soirée vraiment
magique. La première heure, alors que le soleil ne s’était pas encore couché,
j’admirais la beauté superbe du domaine de Versailles, mais sans vraiment
vibrer. Mon œil percevait l’harmonie, l’ordonnance et la magnificence des
choses sans pour autant rêver. Mais dès que le nuit fut tombé, le spectacle
prit une dimension tout autre. Le parc éclairé prodiguait à l’esprit une sorte
de fantasmagorie, de songes, d’atmosphère presque irréelle. Les musiques de
Lully, Desmarest et Rameau embaumaient cet ensemble et sublimaient encore ces
scènes d’une autre époque et même d’un autre univers. Accompagné de la personne
que vous aimez, ce spectacle vous fera passer une soirée exquise. Pour ceux qui n’auraient pas encore goûté cette version de Versailles, les grandes eaux
nocturnes reprendront l’année prochaine.
EN SEPTEMBRE :
Les Journées du Patrimoine
Après cette escapade Versaillaise, nous revenons
bien vite à Villers-Cotterêts, puisque les journées du patrimoine se
profilaient déjà. Un bilan satisfaisant mais sans commune mesure avec l’an
dernier compte tenu du temps. Nous avons tout de même dépassé les 200
visiteurs. Le concert du samedi soir, à la mi-temps de ces journées du
patrimoine fut des plus atypiques puisque nous recevions le Duo Giugliani,
composé d’une flûte, celle du brillant Paul Ferraris et d’une guitare, celle de
Stéphane Garcia ; deux instruments qui firent leur première au Pavillon
Henri II.
Une conférence- dédicace à Chauny
Quelques jours plus tard, le 30 septembre, à Chauny,
je répondais à l’invitation de madame Marie-Françoise Wattiaux, la charmante
présidente de la société historique de cette ville, afin de présenter ma
conférence sur mon livre Alexandre Dumas et la Cité Princière de son Enfance.
Dans la salle Victor Leducq, devant un public sympathique et nombreux,
j’exposais les premières années de la vie de Dumas et le grand Villers
historique. Une séance de dédicasse suivait où j’appris avec bonheur que le
stock de livres que détenait madame Wattiaux fut écoulé en quelques minutes. Je
remercie encore la société historique de Chauny pour cette très agréable invitation.